Livres
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Mise a jour Aout 2009
Pierre Rabhi : Manifeste Pour La terre et l'Humanisme
En réponse à une crise mondiale aux multiples visages, alimentaire, écologique, économique et culturelle, Pierre Rabhi lance une plateforme collaborative www.colibris-lemouvement.org . De quoi s’agit-il ? Fédérer l’intelligence de la société civile, ses initiatives et les solutions qu’elle a déjà trouvées pour vivre dans un monde durable et gérer la nature en arrêtant de la détruire. « Nous allons connaître un tsunami alimentaire mondial, prédit ce pionnier respecté de l’agriculture biologique, et les pays développés ne sont pas à l’abri ». Pierre Rahbi met en application la stratégie du colibri. Celle du minuscule oiseau qui devant l’incendie de la forêt, va chercher dans son bec de l’eau pour l’éteindre. Les autres animaux ne font rien et lui disent que cela ne sert à rien. Lui répond : « Je sais, mais je fais ma part ».
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http://www.colibris-lemouvement.org/
http://www.pierrerabhi.org/blog/index.php/
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Colibris, la terre et l'humanisme -1
par medietic
Mise a jour Juin 2009
James Lovelock : La revanche de GAIA - Preserver la planete avant qu'elle ne nous detruise
Devant la multiplication des désastres climatiques, il est nécessaire de tirer la sonnette d'alarme et de faire le bilan de l'état de santé de Gaïa. Face à la réticence des sociétés à prendre en compte le changement climatique, l'auteur exhorte les hommes à abandonner leur vanité, qui les persuade de leur aptitude à " gérer " le problème, et donne des solutions face à la crise planétaire, afin de nous éviter d'être victimes de la riposte d'une planète outragée.
James Lovelock
Spécialiste de la science de l'atmosphère, inventeur de la théorie " Gaïa ", James Lovelock est un éminent scientifique, membre de la Rural Society, l'académie des sciences du Royaume-Uni.
Liens
Wikipedia James Lovelock
Site web de James Lovelock (in english)
James Lovelock presentation (multi languages)
Hervé Kempf : Comment les riches détruisent la planète
Mai 2009
Pour la première fois dans son histoire notre espèce est confrontée aux limites de la biosphère, et nous devons trouver les moyens d’orienter différemment le progrès de l’humanité, mais une classe dirigeante prédatrice refuse les changements nécessaires. Hervé Kempf est journaliste au Monde, spécialiste des questions environnementales.
Nous sommes à un moment de l’histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l’espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère et met en danger son avenir.
une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s’impose urgemment. Elle ne porte aucun projet, n’est animée d’aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice. Presque toutes les sphères de pouvoir et d’influence sont soumises à son pseudo-réalisme, qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule voie imaginable est celle qui conduit à accroître toujours plus la richesse.
Cette représentation du monde n’est pas seulement sinistre, elle est aveugle. Elle méconnaît la puissance explosive de l’injustice, sous-estime la gravité de l’empoisonnement de la biosphère, promeut l’abaissement des libertés publiques. Elle est indifférente à la dégradation des conditions de vie de la majorité des hommes et des femmes, consent à voir dilapider les chances de survie des générations futures.
Pour Hervé Kempf, on ne résoudra pas la crise écologique sans s’attaquer à la crise sociale concomitante. Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd’hui les riches qui menacent la planète.
L'introduction reproduite ci-dessous fait un constat inqiétant de l'état de la biosphère. Puis ceci est lié à notre manière de consommer. Enfin, l'auteur explique que, dans leur comportemment, les classes ont toujours copié le comportement des classes supérieures. C'est donc aux puissant de ce monde de montrer l'exemple pour que les classes moyennes changent leur mode de consommation.
Pourquoi, dès lors, les caractéristiques actuelles de la classe dirigeante mondiales sont-elles le facteur essentiel de la crise écologique ? Parce qu’elle s’oppose aux changements radicaux qu’il faudrait mener pour empêcher l’aggravation de la situation. Comment ?
Indirectement par le statut de sa consommation : son modèle tire vers le haut la consommation générale, en poussant les autres à l’imiter.
Directement, par le contrôle du pouvoir économique et politique, qui lui permet de maintenir cette inégalité. Pour échapper à sa remise en cause, l’oligarchie rabâche l’idéologie dominante selon laquelle la solution à la crise sociale est la croissance de la production. Celle-ci serait l’unique moyen de lutter contre la pauvreté et le chômage. La croissance permettrait d’élever le niveau général des richesse, et donc d’améliorer le sort des pauvres sans - mais cela n’est jamais précisé - qu’il soit besoin de modifier la distribution de la richesse. Ce mécanisme s’est enrayé.
La proposition de baisse de la consommation matérielle peut sembler provocante dans le bain idéologique dans lequel nous sommes plongés. Mais, aujourd’hui, l’augmentation de la consommation matérielle globale n’est plus associée avec une augmentation du bien-être collectif – elle entraîne au contraire une dégradation de ce bien-être. Une civilisation choisissant la réduction de la consommation matérielle verra par ailleurs s’ouvrir la porte d’autres politiques. Outillée par le transfert de richesses que permettra la réduction des inégalités, elle pourra stimuler les activités humaines socialement utiles et à faible impact écologique. Santé, éducation, transports, énergie, agriculture sont autant de domaines où les besoins sociaux sont grands et les possibilités d’action importantes. Il s’agit de renouveler l’économie par l’idée de l’utilité humaine plutôt que par l’obsession de la production matérielle, de favoriser le lien social plutôt que la satisfaction individuelle. Face à la crise écologique, il nous faut consommer moins pour répartir mieux. Afin de mieux vivre ensemble plutôt que de consommer seuls.
Hervé Kempf s’est entretenu avec l’animatrice de l’émission Terre à Terre, sur France Culture, le samedi 25 février 2007.
« Le confort dans lequel baignent les sociétés occidentales ne doit pas nous dissimuler la gravité de l’heure. Nous entrons dans un temps de crises durables et de catastrophes possibles », écrit Hervé Kempf dans l’introduction de son livre, « Comment les riches détruisent la planète ».
Au cœur de sa réflexion, le croisement inextricable de deux crises jusque-là analysées séparément : crise écologique, crise sociale.
Et une conviction : un même mal est cause des deux. Ce mal, c’est l’inégalité croissante entre pauvres et riches, l’appétit inextinguible d’une oligarchie qui amasse des richesses inouïes et imprime au monde entier le rythme effréné de la consommation censée procurer le bonheur, qui détruit les écosystèmes et les sytèmes de solidarité
References : Thorstein Veblen Effet Veblen James LOVELOCK
Texte integral d'Alexis de Tocqueville
Voici ce qu'ecrivait Alexi de Tocqueville il y a 170 ans, c'est criant d'actualite a notre epoque:
L'ultime danger: l'aristocratie industrielle.
Texte 7.
Je ne vois rien dans le monde politique qui doive préoccuper davantage le législateur que ces deux nouveaux axiomes de la science industrielle. (...) A mesure que le principe de la division du travail reçoit une application plus complète, l'ouvrier devient plus faible, plus borné et plus dépendant. L'art fait des progrès, l'artisan rétrograde. D'un autre côté, à mesure qu'il se découvre plus manifestement que les produits d'une industrie sont d'autant plus parfaits et d'autant moins chers que la manufacture est plus vaste et le capital plus grand, des hommes très riches et très éclairés se présentent pour exploiter des industries qui, jusque-là, avaient été livrées à des artisans ignorants ou malaisés. La grandeur des efforts nécessaires et l'immensité des résultats àobtenir les attirent. Ainsi donc, dans le même temps que la science industrielle abaisse sans cesse la classe des ouvriers, elle élève celle des maîtres. (...) Qu'est-ce ceci, sinon de l'aristocratie ? (...) Ainsi, à mesure que la masse de la nation tourne à la démocratie, la classe particulière qui s'occupe d'industrie devient plus aristocratique. Les hommes se montrent de plus en plus semblables dans l'une et de plus en plus différents dans l'autre, et l'inégalité augmente dans la petite société en proportion qu'elle décroît dans la grande. (...) Mais cette aristocratie-là ne ressemble point à celles qui l'ont précédée. (...) Non seulement les riches ne sont pas unis solidement entre eux, mais on peut dire qu'il n'y a pas de lien véritable entre le pauvre et le riche. (...) L'aristocratie territoriale des siècles passés était obligée par la loi, ou se croyait obligée par les moeurs, de venir au secours de ses serviteurs et de soulager leurs misères. Mais l'aristocratie manufacturière de nos jours, après avoir appauvri et abruti les hommes dont elle se sert, les livre en temps de crise à la charité publique pour les nourrir. Ceci résulte naturellement de ce qui précède. Entre l'ouvrier et le maître, les rapports sont fréquents, mais il n'y a pas d'association véritable. (...) c'est de ce côté que les amis de la démocratie doivent sans cesse tourner avec inquiétude leurs regards; car, si jamais l'inégalité permanente des conditions et l'aristocratie pénètrent de nouveau dans le monde, on peut prédire qu'elles y entreront par cette porte.
De la Démocratie en Amérique, Tome II, deuxième partie, chapitre 20.
Le colibri s’agite quand le doute paralyse les initiatives. C’est ce qui se passe en ce moment. Avec la crise financière, les urgences écologiques sont remises en question. Pierre Rabhi, lui, se situe en dehors du champ politique classique :
« Grâce aux bonnes idées de chacun, créons, dit-il, un mouvement politique sans être dans la politique ; le monde politique n’est pas en adéquation avec la gouvernance nécessaire ». …